À Alès, la gauche face aux assauts du RN : « Ça va être chaud pour notre matricule »
En 2022, une partie de l’ancien bastion communiste est tombée dans l’escarcelle du Rassemblement national. L’Insoumis Michel Sala, seul député de gauche du Gard, résiste avec les militants locaux, qui voient le parti d’extrême droite tisser patiemment sa toile.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
AlèsAlès, Anduze, Ners (Gard).–« Excusez-moi de vous dire ça, mais vous allez perdre. » Bientôt quinze minutes que Paul, militant à La France insoumise (LFI), essaie de convaincre cet habitant d’une tour des Prés-Saint-Jean, quartier populaire d’Alès, d’aller voter pour Manon Aubry aux élections européennes du 9 juin, et voilà ce qu’il récolte. Le vieil homme qui lui fait face n’est pas hostile, mais sa sentence est sans appel. Paul a pourtant tout donné en cette fin de journée : « Les riches votent, imaginez si tous les gens du quartier faisaient de même ! » Mais rien n’y a fait.