De nombreux textes à l’agenda du Parlement européen, souvent les plus progressistes, ont été détricotés ces derniers mois sous la pression d’États, France et Allemagne en tête. Faut-il désespérer face à la faiblesse politique de l’Hémicycle ? Des eurodéputés veulent croire que l’institution a gagné en autorité.
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UneUne conférence de presse entre les murs du Parlement européen, à Bruxelles, le 9 avril 2024. À la veille de voter l’un des textes les plus importants du mandat, Birgit Sippel, l’une des rapporteuses du « pacte migratoire », s’agace au micro : « Les négociations ont été très difficiles. Si vous cherchez à négocier avec le Conseil, dans les faits, cela s’avère impossible. » Cette sociale-démocrate allemande poursuit : « Vous leur demandez pourquoi ils défendent tel point. Mais vous n’obtenez pas de réponse. Ils n’ont jamais de réponses. » En quelques secondes, Sippel vient de dévoiler la faible autorité du Parlement sur ce sujet clé.